+33 (0)1 44 50 40 55 contact@harriscorps.fr

Hong Kong, place financière incontournable, dispose d’un écosystème entrepreneurial très dynamique. Classé 5ème pour son rythme de croissance et 25ème mondial pour sa performance générale au Global Startup Ecosystem Ranking, Hong Kong n’apparait pourtant pas comme une place de choix pour monter sa startup face à des villes comme Londres, San Francisco ou Tel-Aviv. Pourtant un récent rapport de Startmeup HK, l’équivalent local de la French Tech, fait état d’une forte croissance de son écosystème. Voyons pourquoi s’y implanter peut-être judicieux.

En 2016, pas moins de 2.000 startups se développaient à Hong Kong (en progression de 25% par rapport à 2015), employant plus de 5.000 personnes sur place (soit +40% par rapport à l’année précédente). Pour accueillir l’activité de ces jeunes pousses, se sont ouverts plus de 50 espaces de coworking, accélérateurs, incubateurs et Innovation Labs, leur permettant ainsi de travailler dans les meilleures conditions et parmi eux : Cocoon, The Hive, WeWork ou The Cage pour les plus connus.

Les aides du gouvernement ne manquent pas. Les programmes Invest HK et Startmeup HK facilitent les investissements étrangers en conseillant notamment gratuitement les entrepreneurs sur place. L’évènement annuel pour startuppers, le Startmeup HK Venture Forum, a même accueilli, en 2016, Elon Musk, le fondateur de Tesla. En Janvier dernier, la ville a aussi signé un partenariat avec Shenzhen, pour créer un gigantesque parc dédié à l’innovation, le Lok Ma Chau Loop, qui pourrait rebattre les cartes des places fortes pour startups.

Concernant l’accès aux financements, de plus en plus de fonds de capital-risque s’implantent sur place, avec les plus actifs : Ardent Capital, Brinc, Nest, 500 Startups, Intel Capital, Vectr et Y Combinator. A l’image du Alibaba’s Entrepreneurship Fund, le fonds de capital-risque du groupe Alibaba, il n’est également pas rare que des projets ambitieux se fassent financer par des conglomérats Chinois, toujours très friands d’innovations. Les nombreux « High Net Worth Individuals », des individuels fortunés, présents à Hong Kong, sont aussi de plus en plus enclin à investir dans des projets innovants pour diversifier leur portefeuille. Et les exemples de réussite ne manquent pas. Le 2017 HK Startup Ecosystem Toolbox nous rappelle les succès de Tink Lab, première licorne Hongkongaise, qui permet aux voyageurs de rester connecter gratuitement dans la ville, et de Lalamove, une plateforme de livraison, qui a levé 30 millions de dollars plus tôt en 2017.

Si les avantages de Hong Kong sont bien connus, géographie et proximité avec la Chine, centre financier de classe mondiale, infrastructures de qualité, fiscalité accomodante, les avantages pour les startups à s’implanter sur place le sont moins. Jay Kim pour Forbes souligne sa proximité avec Shenzhen, la Silicon Valley Chinoise, et la facilité d’y prototyper et d’y manufacturer de nouveaux produits, son accès à la moitié de la population mondiale à moins de 5 heures de vol, mais aussi sa population ultra connectée. De plus, les startups de son écosystème font partie des plus internationales. Derrière Tel Aviv, les startups Hongkongaises ont en moyenne la part la plus importante de clients étrangers (61% en moyenne), ce qui montre la facilité d’y faire du commerce à l’international. Le Startmeup HK Report mentionne également que 20% des fondateurs étrangers sont américains, un chiffre pour le moins surprenant en considérant les conditions dans lesquelles ils peuvent entreprendre chez eux et signe de l’attractivité de Hong Kong en matière d’entrepreneuriat.

Mais le phénomène startup reste récent à Hong Kong. L’âge moyen des fondateurs est de 30 ans (36 ans dans la Silicon Valley). Un chiffre qui n’est pas anodin selon Jean-François Gauthier pour Startup Genome car Hong Kong est à un stade précoce du développement de son écosystème. Il n’y a pas encore eu d’importante sortie en capital, ce qui n’incite pas vraiment les jeunes talents à faire carrière dans l’entrepreneuriat, et qui préfèrent bien souvent des emplois moins risqués et plus vite rémunérateurs. Cela démontre également la faible présence de Business Angels à Hong Kong. Le coût de la vie, notamment de l’immobilier, reste également un frein. Mais Jay Kim pour Forbes est optimiste. La mentalité des investisseurs, misant traditionnellement massivement sur l’immobilier, est selon lui en train de changer, surtout avec l’arrivée des nouvelles générations à des postes stratégiques.

Enfin, selon Jean-François Gauthier, si l’écosystème est dans une bonne dynamique il doit tout de même continuer d’augmenter son savoir-faire, d’attirer les talents et de faciliter le financement de projets. Aussi, développer une stratégie par secteur est une piste de développement intéressante pour l’écosystème : les secteurs de l’E-commerce, des Fintechs, de l’IoT, et de la Supply Chain sont les plus prometteurs à ce jour.

Si vous désirez plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le responsable de notre bureau parisien, Bruno Marengo à bruno.marengo@harriscorps.com.hk

Sources